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Naviguer dans la Controverse : Les Résidents de Park Ex Luttent pour Avoir leur Mot à Dire dans le Changement Urbain

Lors d’une récente réunion du conseil de l’arrondissement à Parc-Extension, un quartier de Montréal, les tensions ont atteint leur paroxysme alors que les résidents se sont rassemblés pour exprimer leurs inquiétudes concernant la suppression de 250 places de stationnement afin de faire place à des pistes cyclables réaménagées sur l’avenue Querbes. Ce débat houleux couve depuis une séance d’information en juin et reflète des problèmes plus profonds de représentation et de changement communautaire dans ce quartier densément peuplé.

Un Point de Conflit dans une Communauté Diversifiée

Parc-Extension, souvent appelé Park Ex, est une communauté diversifiée en rapide évolution. La décision de supprimer des places de stationnement et de privilégier les pistes cyclables est devenue un point de conflit dans ce quartier où les résidents se sentent souvent ignorés par les autorités. Lors de la réunion houleuse, les participants ont exprimé leurs frustrations, et certains ont même dû être escortés à l’extérieur.

Zubeda Khan, une résidente de longue date et mère de quatre enfants, était parmi ceux qui ont exprimé des inquiétudes sur la manière dont ce changement affecterait les deux véhicules de sa famille. Elle estimait que son mode de vie, qui comprend de nombreux rendez-vous et courses pour sa famille de six personnes, était négligé. Ce sentiment était partagé par de nombreux résidents qui dépendent de leurs voitures pour leur vie quotidienne.

Un Quartier Divisé

Alors que certains résidents estiment que l’accent mis sur les pistes cyclables néglige les besoins des familles et des personnes âgées, d’autres estiment que c’est un pas dans la bonne direction pour une communauté plus verte et plus sûre. La mairesse d’arrondissement Laurence Lavigne Lalonde a défendu la décision, affirmant que la moitié de la population de Park Ex n’utilise pas de voitures et que les pistes cyclables ne représentent que deux pour cent des voies de circulation. Cependant, les défenseurs de l’environnement font valoir que le stationnement occupe près de 30 pour cent de l’espace du quartier. Les pistes cyclables réaménagées devraient améliorer la sécurité des cyclistes en créant des barrières physiques entre les vélos et les voitures, mais le revers de la médaille est la perte de places de stationnement dont dépendent les résidents.

De nombreux résidents de Parc-Extension sont profondément mécontents de ce qu’ils perçoivent comme des étrangers, y compris des élus, imposant leurs idées à la communauté sans solliciter leur avis par un vote. Dans ce quartier où les résidents partagent souvent un fort sentiment d’appartenance et un désir d’autodétermination, le sentiment de ne pas être entendu dans des décisions qui affectent directement leur vie quotidienne a intensifié les frustrations. Ils soutiennent que des décisions d’une telle ampleur, comme la suppression de places de stationnement et l’introduction de pistes cyclables, devraient impliquer une consultation et un engagement communautaire significatifs. Ce sentiment met en lumière le problème plus large de la représentation et du désir des résidents de participer à l’avenir de leur bien-aimé Park Ex.

L’Impact Humain

Le débat ne concerne pas seulement des statistiques ; il s’agit de l’impact réel sur des résidents comme Matilda Ramacieri, une femme handicapée dont la place de stationnement réservée sera déplacée en raison des changements liés à la piste cyclable. Son fils, Marco Paredes-Ramacieri, s’inquiète pour sa sécurité pendant les mois d’hiver. Ces préoccupations mettent en lumière les conséquences très réelles auxquelles certains résidents seront confrontés en raison de ces changements.

De plus, un premier intervenant anonyme a signalé que le temps nécessaire pour atteindre une personne dans le besoin et la transporter à l’hôpital augmentait au fil des ans en raison de ces changements. Tragiquement, l’intervenant a mentionné avoir perdu des patients en raison des retards causés par la navigation dans la nouvelle infrastructure.

Préoccupations Supplémentaires : Accessibilité et Sécurité

Certains résidents de la région, dont un homme aveugle nommé Petros Nikolantonakis et un chauffeur de taxi expérimenté avec plus de 2 millions de kilomètres à son actif, ont exprimé des préoccupations pressantes concernant la sécurité et l’accessibilité des rues réaménagées.

Petros, un résident aveugle du quartier qui milite pour les Montréalais vivant avec un handicap visuel, a mis en lumière le danger auquel sont confrontées les personnes malvoyantes lorsqu’elles sortent des véhicules et doivent naviguer à travers les pistes cyclables pour atteindre le trottoir. Petros a également déclaré que les résidents de Parc-Extension avaient été invités à une réunion d’information informelle et que la décision avait simplement été imposée aux résidents de l’arrondissement sans consultation publique.

Les préoccupations en matière de sécurité de Petros ont été relayées par le chauffeur de taxi expérimenté, qui a souligné les défis rencontrés pour aider les passagers âgés qui ont du mal à parcourir même une courte distance à travers une piste cyclable avant d’atteindre le trottoir. Le chauffeur de taxi a insisté sur le fait que prendre ces passagers dans un endroit plus sûr était souvent peu pratique en raison de la disposition des rues et de la longue marche jusqu’à leur destination.

Exploration des Possibilités pour les Résidents de Park Ex

Tirer des Leçons de la Rue Terrebonne dans le Borough de NDG

Les résidents de Park Ex, confrontés au débat houleux sur les places de stationnement par rapport aux pistes cyclables, pourraient trouver des leçons précieuses dans les expériences d’autres arrondissements de Montréal, en particulier Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce (NDG). À NDG, une piste cyclable controversée sur la rue Terrebonne a suscité de vives critiques, ce qui a conduit à sa suppression après de nombreuses plaintes, dont une pétition de 2 000 signatures. Cela témoigne du pouvoir de l’engagement communautaire et de la réactivité des élus aux préoccupations des citoyens.

Dans le cas de la rue Terrebonne, les conseillers d’arrondissement Lionel Perez et Marvin Rotrand ont agi après avoir écouté les plaintes des citoyens et ont préparé une motion pour la présentation au conseil, ce qui a conduit à la suppression de la piste cyclable. Cela souligne que les résidents ont la possibilité d’exprimer leurs préoccupations et d’influencer les décisions. Les résidents de Park Ex pourraient envisager d’engager leurs élus de manière similaire pour aborder leurs préoccupations et chercher un compromis qui corresponde aux besoins de leur communauté.

Recherche de Solutions Face à des Préoccupations Ignorées

Les préoccupations supplémentaires qui ont été mises en lumière au cours de ce problème controversé qui préoccupe les résidents ont révélé les dangers potentiels et les problèmes d’accessibilité auxquels certains résidents, en particulier ceux en situation de handicap ou à mobilité réduite, pourraient être confrontés en raison des changements. Alors que le débat fait rage à Park Ex, il reste à voir si un compromis peut être trouvé pour répondre à ces préoccupations pressantes tout en équilibrant les besoins évolutifs de la communauté.

À mesure que le débat se poursuit à Park Ex, avec des résidents exprimant leur frustration et leurs préoccupations, il devient de plus en plus évident qu’une partie importante de la communauté se sent marginalisée et ignorée dans des décisions qui impactent directement leur vie. De plus, il semble que les politiciens n’ont aucune préoccupation pour ce problème, ce qui souligne l’urgence d’un engagement communautaire et d’un dialogue significatifs pour combler le fossé entre les changements proposés et les besoins et voix des résidents qui considèrent Park Ex comme leur chez-soi.