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La Bataille des Pistes Cyclables : Un Regard Approfondi sur les Protests Confluentes de Parc-Extension

Conflits en Cours dans le Quartier Parc-Extension à Montréal Révèlent des Divisions Profondes

La bataille des pistes cyclables à Parc-Extension : Un Conflit de Perspectives et de Préoccupations Négligées

Des protests concurrentes mettent en lumière de profondes divisions dans le quartier Parc-Extension de Montréal

Introduction :

Le quartier Parc-Extension de Montréal est devenu le champ de bataille d’un débat passionné opposant ceux qui sont favorables à la suppression de places de stationnement et à l’augmentation du nombre de pistes cyclables à ceux qui craignent de perdre des places de stationnement et de sécuriser les pistes cyclables existantes. Ce conflit persistant a atteint son paroxysme lors d’une récente réunion du conseil d’arrondissement de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, où les tensions étaient si vives que l’intervention de la police a été nécessaire. Au cœur de cette querelle ? Le plan ambitieux de l’arrondissement visant à réaménager deux pistes cyclables sur les avenues Querbes et Ball, ce qui entraînerait la suppression de 250 places de stationnement. Dans cet article, nous plongerons dans les perspectives des deux côtés de l’argument, mettant en lumière cette question complexe.

Les Préoccupations des Opposants :

Nalin Patel, un résident de longue date de Parc-Extension, exprime les préoccupations de ceux qui s’opposent au plan de pistes cyclables. Avec un ménage de six adultes comptant sur deux voitures, Patel insiste sur le fait que la suppression de 250 places de stationnement serait un “désastre” pour les résidents qui rencontrent déjà des difficultés pour se garer. Le sentiment parmi les opposants est que le quartier est surpeuplé et que les places de stationnement sont déjà rares.

De nombreuses personnes qui luttent pour que les places de stationnement ne soient que minimalement affectées insistent sur le fait qu’il devrait y avoir davantage d’accent mis sur la protection des pistes cyclables existantes et éventuellement sur l’ajout de dos d’âne supplémentaires sur Querbes pour réduire davantage la vitesse des voitures circulant sur la route. Ils semblent frustrés que leurs voix soient ignorées et que les élus mettent en œuvre leurs plans sans débat et consultation appropriée.

La Perspective des Partisans de la Suppression des Places de Stationnement :

De l’autre côté de ce débat, on trouve les personnes qui plaident en faveur de la réduction du nombre de places de stationnement et pour la création de voies cyclables dédiées supplémentaires pour la protection des cyclistes. Xavier Kronstrom Richard, résident de l’avenue Bloomfield, pratique le cyclisme dans la région depuis des années et soutient l’initiative de l’arrondissement visant à créer une infrastructure cyclable plus sûre. Il souligne que la communauté réclame des pistes cyclables protégées depuis plus d’une décennie, mettant en évidence le caractère dangereux du quartier actuellement centré sur les voitures pour les piétons et les cyclistes. Kronstrom Richard souligne les risques supplémentaires pour les familles avec enfants, évoquant les préoccupations concernant les demi-tours dangereux.

Xavier Kronstrom Richard estime que le plan de l’arrondissement protégera non seulement ceux qui n’ont pas de voitures, mais contribuera également positivement à la lutte contre le changement climatique. Didier Delfolie Noulin, résident depuis 15 ans de Parc-Extension, partage ce sentiment, soulignant la nécessité d’alternatives à l’usage de la voiture.

La Perspective de la Maire et les Données Manquantes :

Laurence Lavigne Lalonde, la mairesse de l’arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, soutient le plan, faisant valoir que 50 % de la population de Park-Extension n’utilise pas de voiture, et que les pistes cyclables ne représentent que deux pour cent des voies de l’arrondissement. Elle soutient que la création d’options de transport plus équitables est essentielle pour les nombreuses familles et les piétons du quartier. Tout en reconnaissant que certains résidents devront s’adapter, Lavigne Lalonde estime que le bien commun devrait prévaloir.

Les Préoccupations de la Communauté Aveugle :

Parmi les résidents qui expriment des préoccupations, on trouve Petros Nikolantonakis, un résident aveugle de Parc-Extension et un fervent défenseur des personnes malvoyantes à Montréal. Il souligne que l’accessibilité pour les aveugles et les malvoyants dans le quartier est déjà un défi, et que les changements proposés soulèvent des préoccupations supplémentaires.

Nikolantonakis met en évidence le fait que la suppression des places de stationnement pourrait affecter l’accessibilité de ceux qui dépendent de services de transport adaptés aux besoins des aveugles, tels que la variété de services offerts aux personnes ayant des limitations. Pour de nombreuses personnes de la communauté aveugle et d’autres ayant des limitations physiques, marcher sur de plus longues distances pour atteindre des services essentiels ou des hubs de transport n’est pas une option viable, et les changements proposés n’ont pas suffisamment abordé ces préoccupations.

Une Communauté Divisée :

Un aspect notable de ce débat est la composition des groupes opposés. Le groupe en faveur des changements sur les pistes cyclables, composé d’environ vingt personnes, semble être principalement d’ascendance anglo-saxonne ou canadienne-française. En revanche, le groupe qui soutient les pistes cyclables existantes est au moins cinq fois plus important et se compose principalement de membres de groupes de minorités visibles qui reflètent la diversité réelle des résidents de Parc-Extension.

Cette division démographique soulève d’importantes questions sur la représentation et la prise de décision. Certains résidents se demandent si les élus partent du principe qu’il est peut-être plus facile de négliger les préoccupations des groupes marginalisés. La taille et la diversité du groupe en faveur des pistes cyclables existantes suggèrent que cette question ne relève pas seulement de la préférence, mais aussi de l’équité sociale et de l’inclusivité.

Découvrir les Préoccupations Ignorées :

Compte tenu des événements qui se sont déroulés lors de cette protestation et du manque apparent d’attention portée aux préoccupations en matière de sécurité soulevées par certains résidents, nous avons décidé de creuser davantage ce débat. Il est essentiel d’examiner si les élus et les médias traditionnels ont peut-être négligé d’autres questions pressantes à Parc-Extension. Y a-t-il d’autres préoccupations qui couvent sous la surface, attendant d’être abordées ? Nous explorerons ces questions pour fournir une compréhension plus complète des défis auxquels ce quartier dynamique est confronté.

À une époque de développement urbain, il est impératif que les élus et les urbanistes donnent la priorité à une consultation publique efficace et abordent ces questions pressantes avant de mettre en œuvre des changements dans les rues. Négliger de le faire conduit non seulement à des citoyens mécontents, mais met également en danger les objectifs mêmes que ces changements visent à atteindre.

Conclusion :

Le conflit entre ceux qui sont en faveur des pistes cyclables protégées et les résidents inquiets de la perte de places de stationnement à Parc-Extension est emblématique du débat plus large sur l’urbanisme et les transports. Alors que le quartier navigue cette question controversée, il reste à voir comment un équilibre peut être trouvé entre les besoins des cyclistes, les préoccupations des résidents dépendants de la voiture, les enjeux de sécurité et d’accessibilité pressants, ainsi que les besoins des résidents malvoyants et des prestataires de services qui leur sont destinés.

L’espoir réside dans le fait que la transparence, l’inclusivité et la prise en compte attentive de toutes les perspectives deviendront des éléments clés du processus décisionnel, garantissant que les voix de tous les résidents, y compris les plus vulnérables, seront entendues et prises en compte. Le retrait des panneaux d’interdiction de stationnement mardi soir nous donne l’espoir que le bureau de la mairesse ait réexaminé sa tentative de faire passer les plans de la ville tels quels.